Non, en février à Lorient, il n’a pas fait que pleuvoir. A l’abri précieux des hangars il s’est passé plein de choses sur le bateau Café Joyeux, et pas que ! ⬇️
Le bout du tunnel
La dernière fois je vous ai dévoilé le programme de la saison 2024, qui va être intense, à savoir deux traversées de l’Atlantique Nord en deux mois. Il faut que le bateau tienne le coup ! Tout est donc passé au peigne fin pour ne laisser passer aucune graine de problème qui ne pourrait germer en … problèmes.
D’une machine prête à naviguer (le bateau était revenu des Antilles à la voile) il a d’abord fallu faire un ensemble démonté de pièces inspectées : “réparer ce qui a cassé, et changer ce qui est susceptible de casser”. Après un mois de janvier à tout démonter, nous avons passé février à reconstituer le puzzle. Sachez qu’au niveau du moral, c’est bien plus sympa à faire !
L’une des grosses opérations a surtout été de réparer définitivement le bordé du bateau suite à notre accident au départ de la Transat Jacques Vabre. Le travail a été confié à Gepéto Composites qui a participé à la construction du bateau. C’est presque fini, ils ont vraiment fait du bon travail !
Bien que nous n’ayons pas eu de problèmes sur la Transat Jacques Vabre, nous en avons profité de l’occasion pour renforcer préventivement la structure du bateau, notamment à l’avant. Les conditions de mer et de vent que nous risquons de rencontrer - notamment pour aller à New York - seront vraisemblablement les pires conditions dans lesquelles le bateau ne sera jamais allé (et moi aussi). On met donc les barbelés pour que bateau et skipper arrivent en un morceau ! Concrètement, nous avons ajouté des épaisseurs de fibre de verre sur les raidisseurs longitudinaux et transversaux du bateau pour que la coque puisse encaisser des chocs plus violents. En tous cas, c’est le plan !
Afin d’optimiser la glisse du bateau, nous avons aussi refait la peinture sous-marine, qui datait de sa première mise à l’eau fin 2021. Ca ne paraît rien comme ça mais il y a bien 40m2 à poncer la tête à l’envers, et deux fois (car il y a 2 couches de peinture). Un grand merci à Nico qui s’en est chargé ! Le résultat est superbe, j’ai hâte de remettre à l’eau !
Un chantier qui ne prend pas de retard est un chantier qui manque d’ambition. Notre remise à l’eau initialement prévue lundi 4 mars aura finalement probablement lieu vendredi 8 mars, si la semaine se passe bien (je dois avouer qu’il y a encore 2 ou 3 trucs qui peuvent encore capoter). Si on compare à tous les autres chantiers dans l’histoire des chantiers, 4 jours de retard c’est “pas si pire” comme diraient nos futurs amis québécois !
Le four et le moulin
Les mois d’hiver sont aussi ceux de la structuration de projets - actuels et futurs. En plus de travailler sur le bateau il faut aussi savoir prendre du recul et le temps de réfléchir à la suite, planifier, budgétiser, convaincre.
J’ai des discussions en cours dont certaines ont abouti (en partie favorablement) et d’autres pas encore. J’espère pouvoir vous annoncer des joyeuses nouvelles très bientôt !
Dans le détail - ça s’est passé en février :
Du 1er au 8 février, il n’a fait que pleuvoir. Cette semaine-là, au total, n’y a eu que 30 minutes d’ensoleillement cumulé à Lorient (véridique : l’article ICI).
Le 9 février, j’ai fait un aller-retour à Paris pour faire le visa qui me permettra d’arriver à la voile, en règle, à New York (et oui, il faut penser à tout!). Et je n’étais pas seul… dans le train j’ai croisé par hasard mon copain Benjamin, l’occasion de parler du bon vieux temps où nous étions concurrents en Mini 6.50 !
Le 14 février, dans mon étrave, j’ai recroisé par hasard Fabien, le moniteur que j’avais eu lors de ma formation monitorat Glénan (qui n’a jamais servi). Il donnait un coup de main à Gepeto pendant les travaux. C’était sympa de le recroiser presque 15 ans après ! (🚨alerte coup de vieux)
Vers la mi-février, je me suis aperçu que, progressivement, mon nouveau mug préféré (en remplacement de celui cassé le mois précédent) était probablement devenu cette tasse Revol que m’avait donnée Edwige (capitaine communication de Café Joyeux) lors de notre première rencontre en 2022.
Du 18 au 22 février, j’étais à la montagne pour changer d’air et engranger de l’énergie avant le début de saison. Il n’y avait pas beaucoup de neige, j’ai pu gambader et voir tout plein de bouquetins dans la nature. Et ça, c’est vraiment chouette parce qu’on aime vraiment beaucoup voir des bouquetins.
Le 24 février, il a fait à peu près beau, et on a pu faire une balade du côté d’Etel, et c’était très joli. Il y avait beaucoup de vent et de vagues, j’avoue que d’un coup j’ai eu beaucoup moins envie d’aller faire du bateau ! La mer c’est bien, mais la terre ferme c’est bien aussi.
Le 27 février, un nouveau Café Joyeux a ouvert sur le terre plein de la Base ! Non je rigole, j’ai juste enfin souscrit à un abonnement pour notre container-atelier-siège social. Si vous passez par là, je vous offre le café : il est désormais joyeux !
A très vite !
Nico
Les aventures du bateau Café Joyeux sont rendues possibles grâce au soutien de nos mécènes, notamment Accor et Fibus. Un grand merci à eux de nous soutenir et de faire valoir les belles valeurs de l'inclusion.
Nous cherchons un troisième mécène de premier plan pour compléter l'équipage : entrez en contact et aidez nous à le rencontrer !